Vos patients et résidents mangent-ils encore assez de viande ?
1. Une consommation de viande en baisse
La diminution de la consommation de viande de boucherie en France au fil des années est une tendance qui suscite des interrogations quant à son impact sur la santé des individus, notamment chez les personnes âgées. Les données recueillies par le CREDOC soulignent cette préoccupation, en mettant en lumière la situation de cette consommation de viande chez les femmes de plus de 65 ans.
Chez cette population, la consommation quotidienne moyenne de viande de boucherie s’établit à seulement 55g. Ce chiffre, bien qu’il puisse sembler modeste, devient encore plus alarmant lorsque l’on considère les femmes âgées de plus de 80 ans, dont la consommation moyenne quotidienne chute à 45g. Cette diminution significative soulève des questions sur les habitudes alimentaires et les choix nutritionnels des séniors, ainsi que sur les facteurs socio-économiques et culturels qui peuvent influencer ces décisions.
Cette évolution pourrait être attribuée à divers facteurs, tels que les préoccupations croissantes concernant la santé, les préférences alimentaires changeantes, ou encore les contraintes budgétaires.
Il est essentiel d’analyser les répercussions de cette diminution de la consommation de viande sur la santé des séniors, en particulier en ce qui concerne leur apport en protéines. La viande de boucherie est une source importante de protéines de haute qualité et d’autres micronutriments essentiels (Vitamines B12, Fer), et sa diminution dans l’alimentation quotidienne des séniors, soulève des préoccupations quant à la possibilité de carences nutritionnelles.
2. Quels sont les alternatives actuelles
Dans un paysage alimentaire en mutation, la viande de boucherie traditionnelle est de plus en plus remplacée par des plats cuisinés et d’autres préparations culinaires à faible teneur en viandes de boucherie. Cette évolution des habitudes alimentaires est particulièrement notable chez les séniors, où les contraintes liées à leur perte d’autonomie culinaire, les préoccupations de santé et les changements de préférences gustatives ont conduit à une préférence accrue pour les plats préparés, en raison de leur praticité.
Alors les recommandations des instances ont-elles pris en compte cette tendance à la baisse de la consommation de viande de boucherie ?
Comment peut-on, en tant qu’aidant ou professionnel de la nutrition, proposer une offre alimentaire de qualité pour couvrir les besoins en protéines de nos aînés ?
- Augmenter sa consommation de légumineuses à 2 fois par semaine. (Recommandations du PNNS* – 2019.2023 (*Plan national nutrition santé))
- Augmenter sa consommation de fruits à coques à 20g par jour = 1 petite poignée (Recommandations du PNNS* – 2019.2023 (*Plan national nutrition santé))
- 25 à 30 g de protéines végétales par jour (soit 50%) / 25 à 30 g de protéines animales par jour (soit 50 %) (Recommandations de L’OMS * sur l’origine des protéines à consommer chez l’adulte (*Organisation Mondiale de la Santé))
Ces nouvelles recommandations permettent de couvrir les besoins en protéines de nos aînés
Nous pouvons proposer alors à nos aînés toujours plus de diversité de préparations culinaires qui associent les protéines végétales et les protéines animales .
En définitive, cela nous permet de lutter contre la monotonie des repas, apporter plus de plaisir à table, et limiter les risques liés à la dénutrition.
Ainsi, les risques de dénutrition chez le sujet âgé sont évitables, notamment si l’offre alimentaire est diversifiée, de qualité, agréable à manger avec du goût, facile à manger en toute autonomie et adaptée aux troubles bucco-dentaires (voir nos préparations Mélya-nutrition)
Mélya-nutrition, vous propose cette recette pour cuisiner un HOUMOUS VERT qui est une bonne association de protéines végétales et de protéines animales.